Le président de la Fécafoot, malgré une situation financière précaire et une opposition croissante, continue de se battre contre ses détracteurs. Le différend, qui a commencé avec l’interdiction d’accès aux vestiaires de Geremi Njitap par Samuel Eto’o lors de la CAN 2023, se poursuit. Cette nouvelle tentative vise à exclure le SYNAFOC de l’Assemblée Générale (AG) de la Fécafoot.
Selon des informations de Lattaquant.com.com, Geremi Njitap a été convoqué pour l’AG de la Fécafoot du 16 novembre. À l’ordre du jour, une demande initiée par certains membres influents du comité exécutif, tels que Prosper Nkou Mvondo et Louis Tchoundé, visant à retirer l’agrément du SYNAFOC et à le priver de son statut de membre de l’AG.
Il est important de noter que la Fécafoot n’a jamais délivré d’agrément au SYNAFOC, qui est une association à part entière. La légitimité du SYNAFOC repose sur les accords internationaux entre la FIFA et la FIFPRO conclus à Barcelone en 2006, garantissant une reconnaissance mutuelle de leurs membres locaux. Cette légitimité a été confirmée par des décisions juridiques, notamment au Cameroun, par une sentence de la Chambre Arbitrale de Conciliation en 2013, suivie d’une ordonnance du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) la même année. Nkou Mvondo, coutumier des tribunaux et des conflits, en est parfaitement conscient.
La relance de ce débat pourrait être interprétée comme un acte d’ignorance ou de mauvaise foi de la part de Samuel Eto’o et de son entourage. Cette initiative semble viser à marginaliser le SYNAFOC et à mettre en place une organisation plus complaisante envers les intérêts de Samuel Eto’o. Le président de la Fécafoot cherche à transformer des entités indépendantes en simples exécutants de ses directives, à l’image de l’Association Camerounaise des Clubs d’Élite devenue un pion entre les mains de l’exécutif de Tsinga.
Il reste à voir si cette tentative réussira à l’Assemblée Générale, mais elle risque de se heurter à des obstacles, notamment au TAS en raison de la jurisprudence établie. Une telle action pourrait remettre en question toutes les décisions prises lors de cette Assemblée Générale. Prosper Nkou Mvondo le sait, mais il semble prêt à engager des frais juridiques importants pour mener cette bataille.