Trois années se sont écoulées depuis l’élection triomphale de Samuel Eto’o Fils à la tête de la Fécafoot. L’enthousiasme suscité par ce résultat électoral avait fait le tour du monde. La présence de l’une des stars du football des années 2000 en tant que figure emblématique du football camerounais semblait être le reflet de la volonté populaire. De nombreuses personnalités publiques, d’anciens joueurs et des présidents de clubs s’étaient unis pour le soutenir dans cette entreprise.
Justin Tagouh, alors Président du Conseil d’Administration de Bamboutos, est un homme d’affaires prospère qui a réussi dans divers domaines. Initialement intéressé par le processus électoral, il s’était rallié à la candidature de Samuel Eto’o Fils. Selon certaines sources, il aurait été l’un de ses principaux soutiens, tant sur le plan matériel que financier. Il croyait en la force de conviction de l’ancienne star du FC Barcelone.
Trois ans plus tard, Justin Tagouh, ancien PCA de Bamboutos FC, est désabusé. Il a décidé de mettre fin à ses activités et de retirer son club des compétitions organisées par la Fécafoot présidée par Samuel Eto’o. L’ex-footballeur, célèbre pour son adresse devant les buts, aurait manifesté une autre facette de sa personnalité : celle du détournement de fonds publics, selon son ancien allié Justin Tagouh. Ce dernier a publié un communiqué en ce sens.
Voici un extrait de ce communiqué :
"Objet : Dénonciation des détournements de fonds publics et dérives autoritaires au sein de la FECAFOOT.
Il devient urgent et nécessaire d’interpeller l’opinion nationale et internationale sur la dérive institutionnelle que connaît actuellement la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), devenue un véritable cimetière de la vérité, où quiconque ose dénoncer ou questionner est systématiquement réduit au silence par une bande d’aventuriers solidaires."
Dans ce communiqué, Justin Tagouh dénonce les détournements de fonds publics et les pratiques autoritaires au sein de la Fécafoot. Il met en lumière un système de manipulation, d’intimidation et de trafic d’influence, où la justice est utilisée comme un outil de répression. Il pointe du doigt le détournement de subventions de l’État destinées à l’organisation du football camerounais, dénonçant l’absence de transparence et de reddition de comptes.
Selon lui, ces pratiques ont conduit à des injustices, des abus de pouvoir et des comportements répréhensibles au sein de l’institution. Il affirme également que des enquêtes approfondies ont révélé des virements suspects vers le compte de l’agent comptable de la Fécafoot, mettant en lumière un réseau de corruption et de malversations.
Face à cette situation, Justin Tagouh se dit déterminé à agir, à parler et à lutter pour la vérité, la transparence et la justice. Il refuse de se taire devant les abus et les détournements de fonds publics qui gangrènent l’instance dirigeante du football camerounais.
Il conclut en affirmant : "Au lieu de promouvoir l’excellence, la Fécafoot promeut l’agitation. Et face à ce climat délétère, je me réserve le droit d’agir, de parler, d’alerter, et de me tenir du côté de la vérité, de la transparence et de la justice."
Justin TAGOUH
Ancien Président d’Honneur de Bamboutos FC.
