Des acteurs du monde du football ont été surpris par le communiqué du Secrétaire Général de la Fécafoot, Isaac Mandong, invitant les présidents de clubs à trouver des stades pour leurs matchs à domicile. Cette annonce fait suite aux difficultés rencontrées par l’instance dirigeante pour trouver un accord avec l’Onies concernant l’utilisation des infrastructures. Cette nouvelle situation intervient après la 6e journée en Elite One et la 4e en Elite Two.
C’est cette problématique qui a conduit à la programmation de la 5e journée de l’Elite Two à Odza et à Mbankomo. Ces dernières saisons, le manque d’infrastructures adéquates a été au cœur de l’organisation du championnat. Même les derniers interpoules ont été affectés par cette situation préoccupante. Les tarifs jugés exorbitants pratiqués par l’Onies de Joseph Antoine Bell ont également posé problème. Malgré une réunion pré-saison entre les clubs et la Fécafoot de Samuel Eto’o pour clarifier certains aspects, notamment la billetterie, aucun accord n’a été trouvé.
Une prise de parole d’Ernest Onana, supporter de l’AS Fortuna et Marketiste, souligne le mécontentement des clubs face à cette situation : "Je suis surpris par cette sortie de la Fécafoot. Elle vient mettre les clubs devant le fait accompli. Ce sont des détails qui auraient dû être réglés avant le début de la saison. Cette manière de faire pose un réel problème de vision et soulève la question de la structuration des clubs. Comment des équipes emblématiques comme Canon, Tonnerre… n’ont-elles pas leurs propres stades ? C’est décevant et nuit à l’image de notre football. Espérons que les responsables des clubs se poseront les bonnes questions maintenant. Avec un tel environnement, comment attirer les investissements des entreprises ? Il est essentiel d’avoir des échanges francs avant le début de saison avec toutes les parties prenantes pour poser les bases d’une bonne saison. Les clubs doivent désormais travailler pour mobiliser les supporters. Cette note de la Fédération a également ses aspects positifs."
Cette situation met en lumière les défis auxquels le football camerounais est confronté en termes d’infrastructures et d’organisation, soulignant la nécessité d’une collaboration étroite entre les clubs, la Fédération et les autorités compétentes pour assurer le bon déroulement des compétitions.