Les autorités sanitaires se concentrent non seulement sur les maladies infectieuses telles que le COVID-19 ou la Mpox (variole du singe), mais aussi sur un problème croissant : la résistance aux antibiotiques. Une étude récente met en lumière le fait que la situation pourrait devenir critique avec le temps.
Selon une publication du média The Lancet, les chercheurs estiment qu’au cours des 25 prochaines années, des millions de personnes pourraient décéder des suites d’infections résistantes aux antibiotiques couramment utilisés. Le chiffre alarmant avancé est de 39 millions de victimes potentielles d’ici 2046. Cependant, des mesures peuvent être prises pour éviter un tel scénario sombre.
Ce défi est bien connu des scientifiques, qui le soulignent depuis de nombreuses années. Mais il s’agit de la première étude à quantifier de manière plausible le nombre de décès attribuables à la résistance des bactéries et autres agents pathogènes aux traitements antimicrobiens recommandés par les médecins.
Les chercheurs sont particulièrement préoccupés par l’augmentation significative du nombre de décès dus à des infections à staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM). D’ici 2050, le nombre de décès attribuables à cette infection pourrait augmenter de 67% par rapport à 2021, touchant environ 1,9 million de personnes. Globalement, la résistance aux antibiotiques pourrait entraîner 8,22 millions de décès par an.
En regardant de plus près, les chercheurs mettent en garde contre la possibilité de 39 millions de décès dans le monde entre 2025 et 2046. La seule solution serait une révision complète et une amélioration de l’offre actuelle, ainsi qu’une répartition plus équitable des ressources pour éviter des catastrophes humanitaires en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
