Santé

France : augmentation des cancers chez les jeunes adultes

France : augmentation des cancers chez les jeunes adultes

Une récente étude nationale menée par Santé publique France met en lumière l’évolution des cas de cancer chez les adolescents et les jeunes adultes au cours des vingt dernières années. Malgré la rareté de ces pathologies dans cette tranche d’âge, certaines tendances inquiétantes commencent à émerger, attirant l’attention des experts.

Selon les résultats, l’incidence globale des cancers chez les 15-39 ans a augmenté de 1,62% par an entre 2000 et 2014, pour ensuite connaître un léger déclin de 0,79% par an de 2015 à 2020. Cette étude d’envergure, réalisée en collaboration avec plusieurs institutions de santé majeures, repose sur les données de 19 départements couvrant près d’un quart de la population métropolitaine.

Les cancers les plus courants chez les jeunes (15-19 ans) sont les leucémies, les lymphomes, les tumeurs du système nerveux central et les sarcomes, représentant 66% des cas, contre seulement 19% chez les 35-39 ans. En revanche, certains types de cancer, tels que les mélanomes et certains carcinomes, voient leur fréquence augmenter avec l’âge. Les femmes sont principalement touchées par les cancers du sein et de la thyroïde, tandis que les hommes développent davantage de tumeurs testiculaires, de lymphomes et de carcinomes gastro-intestinaux et urinaires.

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L’étude identifie six types de cancers en constante augmentation sur deux décennies. Les glioblastomes enregistrent la progression la plus marquée avec +6,11% par an, suivis des carcinomes du rein (+4,51%) et des liposarcomes (+3,68%). Les lymphomes de Hodgkin, les carcinomes colorectaux et du sein présentent également des augmentations significatives, avec des taux annuels respectifs de +1,86%, +1,43% et +1,60%. Ces tendances contrastent avec la diminution des cas de mélanomes, potentiellement due aux campagnes de prévention contre l’exposition excessive au soleil.

En ce qui concerne la recherche et la prévention, si l’amélioration des techniques de diagnostic explique en partie certaines évolutions, d’autres facteurs sont également à prendre en compte. Par exemple, l’obésité pourrait contribuer à la hausse des cancers colorectaux et rénaux. Pour les cancers du col de l’utérus, les chercheurs mettent en avant l’importance de poursuivre les efforts de vaccination contre le papillomavirus, avec l’objectif ambitieux d’atteindre 80% de couverture vaccinale chez les adolescents d’ici 2030.

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