La Russie a considérablement renforcé ses relations avec plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso, qui ont formé l’Alliance des États du Sahel. En Centrafrique et en Algérie, Moscou a également étendu son influence, notamment dans la formation militaire, la sécurité et des projets économiques stratégiques.
Parallèlement, les États-Unis, sous l’administration de Joe Biden, ont choisi de renforcer leurs alliances en Afrique. Le Kenya a ainsi été désigné allié majeur non-membre de l’OTAN, une première pour un pays subsaharien, lors de la visite du président kényan William Ruto à Washington. Cette décision intervient alors que Washington fait face à des revers dans d’autres régions d’Afrique, tel que le retrait de 1 000 soldats du Niger.
Cette dynamique géopolitique se déroule dans un contexte où la Russie et la Chine renforcent leur présence en Afrique, au détriment des intérêts européens et américains. La nouvelle désignation du Kenya permettra à Nairobi de renforcer sa coopération avec Washington en matière de sécurité et d’acquérir des armements américains plus avancés, dans le cadre d’une collaboration à long terme soulignée par Joe Biden lors d’une conférence de presse avec Mr. Ruto à la Maison-Blanche.
Par ailleurs, le Kenya a récemment envoyé 1 000 policiers en Haïti, ce qui témoigne de son importance croissante sur la scène internationale en matière de sécurité et de stabilisation. Une fois approuvée par le Congrès américain, cette désignation fera du Kenya le dix-neuvième pays allié majeur non-membre de l’OTAN, renforçant ainsi les liens entre le Kenya, l’Afrique et les États-Unis, selon les déclarations de Mr. Ruto.