La Havane accueille à nouveau trois navires de guerre russes, ravivant les souvenirs de la Guerre froide et mettant en lumière les relations internationales complexes. Cette visite, la deuxième en quelques mois, témoigne du rapprochement entre Moscou et La Havane, soulevant des questions sur l’équilibre des pouvoirs dans la région.
Les navires russes resteront amarrés jusqu’au 30 août, offrant aux Cubains l’occasion de visiter le navire-école Smolny. Cette escale fait suite à une précédente visite en juin, où un groupe de quatre navires russes avait déjà attiré l’attention dans les Caraïbes.
Ces manœuvres navales interviennent dans un contexte géopolitique tendu, avec Cuba et la Russie sous le coup de sanctions économiques américaines. Moscou cherche à renforcer son soutien diplomatique dans le conflit ukrainien, tandis que La Havane espère des appuis économiques.
La coopération entre Cuba et la Russie, illustrée par l’abstention cubaine lors des votes à l’ONU sur la crise ukrainienne et les livraisons de pétrole russe à l’île, défie ouvertement les sanctions occidentales et affirme l’indépendance de ces nations.
La présence des navires russes dans les eaux cubaines rappelle les tensions de la Guerre froide, mais le paysage géopolitique actuel est plus complexe. Alors que la Russie renforce sa présence, d’autres nations maintiennent des liens avec Cuba, comme le Canada avec la visite prochaine d’un navire-patrouilleur à La Havane.
Ces mouvements représentent un défi pour les États-Unis, symbolisant la capacité de la Russie à projeter sa puissance maritime près des côtes floridiennes. Pour les Cubains, ces visites navales sont une ouverture sur le monde et un rappel des liens historiques avec la Russie, plus qu’une menace géopolitique.
Alors que le monde observe ces manœuvres, l’avenir des relations entre Cuba, la Russie et l’Occident reste incertain. Cette danse diplomatique dans les Caraïbes pourrait préfigurer de nouveaux alignements géopolitiques, mêlant anciennes rivalités et défis contemporains.
