En 2024, l’Assemblée nationale du Bénin a été au cœur de l’actualité, suscitant l’intérêt du public à travers des événements marquants. En tant que plus haute institution politique du pays, elle a été le théâtre de vifs débats entre la majorité parlementaire (Union progressiste le Renouveau et le Bloc républicain) et l’opposition, représentée par Les démocrates. Ce conflit a mis en lumière le rôle crucial du Parlement béninois dans l’expression de la démocratie et du pluralisme politique.
L’un des moments les plus significatifs de cette année a été le rejet, le 2 mars 2024, de la tentative de révision de la Constitution de 1990. Pour les 28 députés de l’opposition, cette initiative était perçue comme une manœuvre du président Patrice Talon visant à modifier l’ordre des élections futures, en organisant la Présidentielle avant les Législatives et Municipales de 2026, afin de faciliter sa réélection. À la surprise générale, 7 députés de la majorité les ont rejoints, arguant que cette réforme n’était pas la priorité du peuple béninois. Ce revers retentissant a mis en lumière la fragilité de la position de la majorité présidentielle.
Les démocrates et les dissidents au sein de la mouvance présidentielle ont ainsi réussi à bloquer le projet de révision constitutionnelle, démontrant ainsi leur capacité à s’opposer efficacement aux initiatives du gouvernement. Cette confrontation politique a attiré l’attention sur les enjeux démocratiques et les tensions au sein de l’Assemblée nationale, confirmant son rôle central dans la vie politique du Bénin en 2024.