Le 21 juin, Amnesty International et la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains (COSEDDH) ont organisé une manifestation à Dakar pour demander la libération de l’avocat burkinabè Guy Hervé Kam. Cette action a provoqué une réaction forte du ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso, qui a exprimé son regret et son indignation. La Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne du Burkina Faso a répliqué en organisant un sit-in pacifique devant l’Ambassade du Sénégal à Ouagadougou le 25 juin.
Pour apaiser les tensions croissantes, les autorités sénégalaises ont publié un communiqué officiel le 25 juin pour démentir les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. Ils ont affirmé que ni le personnel diplomatique, ni les locaux de l’Ambassade du Sénégal au Burkina Faso n’avaient été menacés, et que les citoyens sénégalais résidant au Burkina Faso étaient en sécurité. Cette déclaration témoigne de la volonté du Sénégal de désamorcer la situation et de rétablir la confiance avec le Burkina Faso.
Bassirou Diomaye Faye, récemment élu président du Sénégal, s’était engagé à favoriser le retour des pays de l’AES au sein de la CEDEAO. En janvier dernier, Ouagadougou, Niamey et Bamako avaient décidé de quitter cette instance sous-régionale, marquant ainsi une rupture significative dans les relations régionales. L’objectif actuel est de maintenir des relations diplomatiques pacifiques et constructives malgré les défis actuels, et de promouvoir un dialogue continu pour résoudre d’éventuels malentendus.
