Le secteur financier international a été fortement impacté par le conflit en Ukraine et les tensions entre la Russie et l’Occident. Depuis le début de la crise en 2022, les sanctions occidentales imposées à la Russie ont touché divers secteurs économiques, notamment le secteur bancaire. En réponse, Moscou a pris des mesures de représailles contre des entreprises étrangères opérant sur son sol.
Récente escalade dans cette guerre économique, un tribunal de Saint-Pétersbourg a pris une mesure drastique contre trois grandes banques occidentales. Deutsche Bank, Commerzbank et UniCredit ont vu leurs actifs en Russie gelés, représentant des sommes importantes : 238,6 millions d’euros pour Deutsche Bank, 93,7 millions pour Commerzbank et 462,7 millions pour UniCredit.
Ces mesures ont été prises suite à la plainte de l’entreprise russe RusChemAlliance, co-fondée par Gazprom. L’entreprise était impliquée dans un projet de construction d’une usine de traitement et de liquéfaction de gaz à Oust-Louga, projet qui a échoué en raison du retrait du partenaire allemand Linde suite aux sanctions occidentales.
En été 2023, RusChemAlliance a porté l’affaire devant le tribunal d’arbitrage de Saint-Pétersbourg, réclamant des centaines de millions d’euros en garanties bancaires. L’impact des sanctions sur la capacité des banques à honorer leurs engagements a été au cœur de cette plainte.
Face à ces décisions judiciaires, UniCredit a réagi en affirmant analyser la situation. La banque, présente en Russie depuis 2005, avait envisagé de vendre sa filiale russe en mai 2022, mais ces plans semblent maintenant compromis.
Cette série de saisies met en lumière la complexité des conflits géopolitiques sur le commerce et la finance internationale. Alors que les banques évaluent leurs options, l’issue de ces tensions continue de façonner le paysage économique global, soulignant les défis auxquels les entreprises opérant sur le marché international sont confrontées dans un contexte de sanctions et de contre-sanctions.