Gouverner, c’est choisir. Choisir, c’est exclure. En responsabilité, le dirigeant est constamment confronté à des choix. Privilégier une telle politique publique à l’autre, c’est choisir. Préférer un cadre à un autre pour occuper tel poste, c’est choisir. Décider que telle localité aura l’électricité en priorité à telle autre, c’est choisir. La conséquence de ces choix, c’est l’inclusion, mais c’est aussi l’exclusion. Les populations qui se sentent impactées diront qu’elles ont été prises en compte. Les autres diront bien évidemment qu’elles ont été exclues.
Candide Azannai a préféré Guy Mitokpè pour siéger à l’Assemblée nationale parce qu’il a certainement estimé qu’il avait les compétences pour bien le job. En le faisant, il l’a préféré aux caciques de l’époque qui étaient tout aussi diplômés et certainement plus expérimentés que le jeune homme. Choisir, c’est exclure. Yayi Boni tout bon qu’il était dans son populisme n’était pas aimé de tout le monde surtout de certains de ses frères qui ont estimé qu’il n’a rien fait pour leurs localités. Pourtant, ce président pensait si bien faire en courant dans tous les sens pour chercher du financement et mettre en œuvre ses politiques. A un moment donné, il a été confronté à des choix qui ont sûrement avantagé certaines localités au détriment d’autres. Gouverner, c’est choisir. Choisir, c’est exclure.