Politique

Le Sénégal remet en question un contrat majeur de Macky Sall

Le Sénégal remet en question un contrat majeur de Macky Sall

Suite à l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal en mars dernier, le gouvernement sénégalais a annoncé une révision importante des accords internationaux conclus sous l’ancienne présidence de Macky Sall. Cette élection marque un tournant dans la politique sénégalaise, en particulier en ce qui concerne les accords dans des secteurs stratégiques tels que l’eau, les mines et l’énergie.

Parmi les premières mesures significatives prises par la nouvelle administration, il y a la rupture d’un contrat de 700 millions d’euros avec le groupe saoudien Acwa Power, signé juste avant le départ de Macky Sall. Ce contrat visait à construire et exploiter une usine de dessalement d’eau de mer près du Lac Rose, à l’est de Dakar. L’usine, d’une capacité de 400 000 m³ d’eau par jour, devait répondre à l’augmentation de la demande en eau dans la capitale.

Cependant, le ministre de l’Eau, Cheikh Tidiane Dièye, a clairement indiqué que ce projet ne correspondait pas aux objectifs stratégiques du nouveau gouvernement. Selon lui, les termes du contrat ne favorisaient pas les intérêts du Sénégal, et les impacts environnementaux ainsi que les coûts à long terme n’avaient pas été suffisamment pris en compte. De plus, le gouvernement aurait dû s’engager à acheter l’eau produite à un prix potentiellement élevé, suscitant des inquiétudes quant à la viabilité financière du projet.

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La décision de ne pas poursuivre ce projet a été justifiée par l’absence de certaines études environnementales préalables et par le risque d’une augmentation du prix de l’eau due à la technologie utilisée. De plus, le gouvernement estime que le contrat aurait pu entraîner des coûts prohibitifs à court terme sans résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau à long terme.

Actuellement, les juristes de l’État examinent les conséquences juridiques de cette annulation, notamment parce que la construction de l’usine n’avait pas encore débuté, ce qui pourrait minimiser les préjudices. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de revoir les engagements pris par l’ancien régime, affichant ainsi un engagement ferme envers une gestion plus transparente et équitable des ressources nationales.

Le gouvernement de Faye continue d’examiner d’autres accords similaires, réaffirmant son engagement à ne pas se précipiter dans des projets coûteux sans une évaluation complète de leur impact sur le pays. La révocation de ce contrat symbolise un changement profond dans la gestion des affaires publiques au Sénégal, où la nouvelle direction promet de remettre les intérêts sénégalais au cœur de ses priorités.

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