En juin 2024, l’Alliance des États du Sahel (AES) a été fondée, réunissant le Mali, le Niger et le Burkina Faso pour faire face aux défis sécuritaires croissants et réduire la dépendance aux influences extérieures. Une étape clé a été franchie le 25 juin 2024 avec la visite du colonel Assimi Goïta à Ouagadougou, marquant ainsi un nouveau chapitre pour cette alliance régionale.
Accueilli avec enthousiasme par le président Traoré et la population locale, Goïta a été honoré avec un saponé, un symbole traditionnel burkinabè. Cette visite souligne l’importance des relations bilatérales, soulignée par la présence de supporters des deux pays arborant fièrement les couleurs nationales, symbolisant ainsi l’unité et la fraternité. Les discussions entre Goïta et Traoré ont principalement porté sur les enjeux sécuritaires et la coopération renforcée au sein de l’Alliance des États du Sahel, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.
Cette rencontre intervient dans un contexte où le Burkina Faso est confronté à une situation sécuritaire précaire, marquée par l’attaque récente de Mansila. Les deux présidents ont évoqué des stratégies communes pour faire face à ces menaces, soulignant que leurs efforts contribuent à la stabilisation de la région. Cependant, la communication concernant les opérations militaires et les victimes reste limitée, ce qui complexifie davantage le paysage sécuritaire actuel.
Le renforcement des liens entre Goïta et Traoré pourrait entraîner une approche plus coordonnée face aux défis sécuritaires, mais soulève également des interrogations sur l’équilibre des pouvoirs au sein de l’Alliance des États du Sahel. L’intensification de la coopération pourrait soit stabiliser la région, soit aggraver les tensions existantes avec d’autres acteurs régionaux et internationaux. La capacité de l’Alliance des États du Sahel à naviguer dans ce contexte complexe sera déterminante pour son succès futur et sa légitimité sur la scène internationale. En fin de compte, cette visite marque une étape importante dans le renforcement de l’Alliance des États du Sahel et ouvre la voie à une collaboration accrue pour relever les défis communs.
