L’Algérie vise des objectifs ambitieux pour ses exportations d’ici 2030. Selon Hussein Zaoui, directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, le pays aspire à réaliser des exportations d’une valeur de 30 milliards de dollars à la fin de la décennie. Cette projection repose sur les capacités actuelles de l’Algérie et les récents progrès enregistrés dans le secteur des exportations non pétrolières.
Les exportations hors hydrocarbures jouent un rôle important dans le développement de l’économie algérienne. Kamal Khafash, directeur de la coopération externe et du partenariat à la Chambre de commerce, souligne la croissance significative de ce secteur. Alors qu’elles étaient traditionnellement plafonnées à environ 2 milliards de dollars, ces exportations ont récemment atteint près de 7 milliards de dollars, reflétant une dynamique positive.
Cette évolution est largement due à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de promotion des exportations et à l’adoption de mesures incitatives pour les acteurs économiques. L’objectif est maintenant de quadrupler ce montant en l’espace de six ans.
Plusieurs facteurs alimentent cet optimisme. Le climat des affaires en Algérie s’améliore, attirant les investisseurs nationaux et étrangers dans divers secteurs industriels, agricoles et de services. En outre, les autorités ont mis en place des mécanismes de soutien tels que le fonds spécial de promotion des exportations qui contribue aux coûts liés à l’exportation. Des incitations fiscales et douanières viennent compléter ce dispositif.
Les acteurs économiques encouragent les entreprises algériennes à saisir ces opportunités pour se positionner sur les marchés étrangers. Cependant, la réussite de cette stratégie repose sur la capacité des opérateurs à se conformer aux normes internationales en matière de qualité, d’emballage et de compétitivité.
L’Algérie connaît une transformation significative de sa position commerciale. Autrefois un important importateur de matériaux de construction, de produits alimentaires, de ciment et de céramique, le pays s’affirme désormais comme un exportateur dans ces mêmes domaines. Ce changement illustre le potentiel de diversification de l’économie algérienne.