À travers sa porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, Moscou a lancé un appel solennel à la France pour l’inciter à faire preuve de retenue et à éviter toute utilisation de la force contre les manifestants en Nouvelle-Calédonie.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes dans l’archipel du Pacifique, marqué par des manifestations massives contre ce que les protestataires considèrent comme une politique coloniale française. Le 13 mai dernier, la capitale de la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre d’une mobilisation sans précédent, rassemblant des milliers de personnes dénonçant la politique de Paris.
Cependant, ce qui aurait dû être une expression pacifique de mécontentement s’est rapidement transformé en violences et en émeutes, plongeant l’île dans un climat d’instabilité et de danger pour ses habitants. La situation s’est encore détériorée avec des pertes humaines tragiques, tant du côté des civils que des forces de l’ordre.
Des policiers ont été blessés, des manifestants arrêtés et le bilan des affrontements s’alourdit. Face à cette escalade de violence, Moscou a exprimé sa préoccupation quant au respect des droits et des libertés de la population autochtone de Nouvelle-Calédonie, ainsi que de tout autre territoire d’outre-mer sous le contrôle français.
L’appel de la Russie à la France est clair : il est temps de mettre un terme à l’usage disproportionné de la force et de privilégier le dialogue et la recherche de solutions pacifiques aux revendications des manifestants.