Alors que les conflits en Ukraine persistent, certains pays de l’Union européenne ont décidé d’anticiper une éventuelle extension du conflit à leurs frontières. C’est le cas de la Pologne, qui partage des frontières avec l’Ukraine et la Biélorussie, et qui a décidé de changer de stratégie.
Plutôt que d’adopter une attitude attentiste, la Pologne a décidé de se préparer activement. Le gouvernement a annoncé son intention d’augmenter la part de son PIB consacrée à la défense à 5% d’ici 2025. Cela représente une augmentation de 95% du budget de la défense polonaise en une décennie, plaçant ainsi l’armée nationale parmi les mieux équipées en Europe.
Radoslaw Sikorski, ministre des Affaires étrangères, a confirmé cette décision en prévoyant un budget de 34 milliards de dollars pour l’armée. Cette augmentation des dépenses s’explique par la crainte de la Pologne que la Russie ne poursuive ses actions militaires au-delà de l’Ukraine, en direction de la Pologne, qui partage une frontière de 200 kilomètres avec l’oblast de Kaliningrad.
La Pologne cherche à se préparer à un conflit armé de grande envergure en renforçant ses capacités militaires. Des contrats sont signés pour acquérir avions, chars, missiles à longue portée, et des usines de production sont en cours de construction pour produire ces équipements localement.
En plus des menaces russes, la Pologne surveille également la Biélorussie, avec laquelle elle partage une proximité géographique. Actuellement, 6 000 soldats sont déployés sur place, mais le gouvernement prévoit d’augmenter ce chiffre à 8 000 hommes, avec 9 000 soldats supplémentaires mobilisables en 48 heures en cas de besoin. Cette stratégie est soutenue par l’OTAN, qui dispose d’une nouvelle base à Redzikowo.
