Le 30 juin 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt à l’encontre d’Iyad Ag Ghali, chef du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), marquant ainsi une avancée significative dans la lutte mondiale contre le terrorisme. Ag Ghali, anciennement à la tête du mouvement Ansar Dine, est devenu une figure énigmatique et influente du jihadisme au Sahel, jouant un rôle central dans la crise malienne de 2012 en orchestrant des attaques contre les forces armées maliennes et étrangères, ainsi que des activités de kidnapping et de rançonnage.
La CPI, qui avait gardé ce mandat secret depuis 2017, a récemment révélé publiquement cette information suite aux allégations selon lesquelles Ag Ghali serait potentiellement protégé par l’Algérie. Cette révélation soulève des questions sur le rôle des États dans l’accueil de terroristes notoires et souligne les délicats équilibres géopolitiques du Sahel.
Selon les services de renseignement français, Ag Ghali se trouverait actuellement en Algérie, plus précisément dans la région de Tinzawaten, une zone frontalière avec le Mali. Cette information suscite des inquiétudes quant à une possible collaboration entre les groupes terroristes et certaines factions au sein des structures étatiques algériennes.
La France, qui était engagée militairement dans la région avant d’être expulsée, a sollicité à plusieurs reprises une coopération renforcée des autorités algériennes pour traquer Ag Ghali. Cependant, les relations diplomatiques complexes et les intérêts stratégiques en jeu rendent cette coopération difficile.
La situation d’Iyad Ag Ghali, s’il est effectivement en Algérie, pourrait devenir un enjeu central de négociations intenses, influençant potentiellement les politiques de sécurité régionale et les relations internationales à l’avenir.