Le principal parti d’opposition au Bénin, Les démocrates, a déposé plusieurs plaintes contre des fonctionnaires de la police et des élus locaux, alléguant une atteinte à la liberté de réunion et aux droits civiques. Me Renaud Agbodjo, représentant du parti, affirme que les forces de l’ordre ont empêché à plusieurs reprises des rassemblements dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, allant jusqu’à disperser leurs militants. Les audiences relatives à ces plaintes sont prévues pour la fin du mois de mars.
De son côté, le gouvernement nie catégoriquement ces allégations. Un porte-parole déclare que les refus d’autorisation sont liés au non-respect des règles et que les réunions ont été autorisées lorsque les organisateurs ont suivi les procédures requises. Il mentionne un cas à Matéri où un rassemblement a pu se dérouler sans incident. Le gouvernement reproche également aux Démocrates d’avoir tenté de déplacer une réunion privée sur la voie publique, entraînant ainsi une intervention de la police.
Au sein de l’opposition, certains membres dénoncent une persécution politique à l’approche des élections de 2026. Cependant, un membre du parti Union progressiste le Renouveau (Up le renouveau), qui soutient le président Patrice Talon, réfute cette accusation et rappelle qu’un rassemblement de son propre parti a également été interdit récemment à Abomey-Calavi.