Un scandale politique secoue actuellement l’Yonne, impliquant Daniel Grenon, député sortant du Rassemblement National et candidat à sa propre réélection. Ses récentes déclarations jugées racistes ont provoqué une vive réaction, entraînant une action judiciaire avec la saisie du procureur de la République le mercredi 3 juillet. Lors d’un débat organisé par le journal local l’Yonne Républicaine, Grenon aurait affirmé que « des Maghrébins […] n’ont pas leur place dans les hauts lieux », suscitant une indignation immédiate parmi ses opposants politiques et la communauté locale, qui ont perçu ces propos comme une atteinte aux valeurs républicaines d’égalité et de non-discrimination.
Les réactions n’ont pas tardé à se manifester. Mani Cambefort, premier secrétaire de la fédération du Parti Socialiste de l’Yonne, a fermement condamné les propos de Grenon, les qualifiant de « clairement racistes » et annonçant une action en justice en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale. En réponse aux critiques, Daniel Grenon a nié les accusations dans un communiqué, affirmant que la citation rapportée était « erronée » et ne reflétait pas fidèlement ses pensées ou ses paroles. Cependant, le journal l’Yonne Républicaine maintient ses dires, citant plusieurs enregistrements des propos échangés lors du débat électoral.
Cet incident a également suscité l’intérêt au niveau national, avec des personnalités telles qu’Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, exprimant sa consternation face à ceux qui « banalisent l’extrême droite », et Guillaume Larrivé, ancien député Les Républicains de l’Yonne, mettant en garde contre les dangers de telles déclarations pour la démocratie locale.