Lundi 10 juin, Donald Trump, l’ancien président des États-Unis, a franchi une étape importante de sa procédure judiciaire en se soumettant à un entretien avec les services de probation. Cette étape, bien que courante pour tout individu condamné, revêt une importance particulière dans le cadre de l’affaire des paiements à la star du film X, Stormy Daniels.
L’ancien président Trump a répondu à une série de questions concernant son passé judiciaire, sa situation professionnelle et familiale. Cet entretien, habituellement mené en personne, s’est déroulé de manière inhabituelle par visioconférence depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, et non à Manhattan où il a été jugé. Cette modification logistique n’a cependant pas atténué la gravité de la situation pour l’ex-président.
Le 30 mai dernier, un jury composé de douze personnes a unanimement déclaré Trump coupable de 34 infractions liées à la falsification de documents comptables. Ces actes visaient à dissimuler un paiement de 130 000 dollars effectué à Stormy Daniels à la fin de la campagne présidentielle de 2016. Malgré les déclarations de Trump niant toute implication dans cette affaire, la cour a jugé ce versement illégal.
L’entretien avec les services de probation est une étape essentielle avant la détermination de la peine, qui sera fixée par le juge Juan Merchan le 11 juillet prochain. Ce rapport vise à éclairer le juge sur différents aspects de la vie de Trump afin d’évaluer la sanction la plus appropriée. Théoriquement, les délits pour lesquels Trump a été reconnu coupable pourraient entraîner une peine maximale de quatre ans de prison. Cependant, le juge pourrait également envisager d’autres options, telles qu’une peine de sursis avec mise à l’épreuve ou des travaux d’intérêt général.
Steven Cheung, directeur de campagne de Trump, a affirmé la volonté de l’ancien président et de son équipe juridique de contester vigoureusement le dossier du procureur de Manhattan, qu’ils estiment partial.
