Les anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et Boni Yayi ont récemment effectué une visite à Niamey pour tenter de jouer un rôle de médiateur dans la crise qui secoue les deux pays. Cette initiative a été saluée par l’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Théodore Holo, qui y voit un pas important vers la résolution du conflit.
Depuis près d’un an, le Niger maintient sa frontière fermée avec le Bénin, malgré des échanges commerciaux significatifs entre les deux nations voisines. Cependant, la récente visite des anciens présidents béninois à Niamey, où ils ont été reçus par le général Tiani, chef du régime militaire nigérien, a suscité un espoir de résolution du différend. Théodore Holo souligne l’importance de cet événement, soulignant que le fait que les ex-présidents béninois n’aient pas exigé le retour au pouvoir de Bazoum ouvre la voie à des discussions et à des compromis pour apaiser les tensions entre Cotonou et Niamey.
Selon Théodore Holo, le Niger a accepté de rouvrir sa frontière avec le Nigeria mais pas avec le Bénin, en raison de la vulnérabilité de ce dernier et des conséquences de la fermeture des frontières nigériennes sur le port de Cotonou. Les autorités nigériennes ont annoncé la création d’une commission tripartite chargée de trouver des solutions pour restaurer les relations entre les deux pays, ce qui est perçu comme un signe positif par l’ancien président de la Cour constitutionnelle.
Malgré les sanctions de la Cedeao à l’encontre du Niger après le coup d’État et les menaces d’intervention militaire si le président Bazoum n’est pas rétabli, Théodore Holo estime que la médiation des anciens présidents béninois marque un tournant positif dans les relations entre Porto-Novo et Niamey.