La crise entre Israël et la Palestine continue de provoquer des réactions passionnées à travers le monde, et l’Afrique n’est pas en reste. Lors d’une conférence organisée par la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) le dimanche 9 juin, le Premier ministre Ousmane Sonko a exprimé une position ferme sur la situation en Palestine. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « génocide » perpétré contre les Palestiniens, en accusant les grandes puissances mondiales de complicité.
Au cours de son discours, le Premier ministre a souligné l’importance de la solidarité internationale face à ce qu’il considère comme une grave injustice. Il a déclaré : « Un peuple aujourd’hui soumis à un génocide. Avec la complicité de toutes les puissances de ce monde. Ceux qui se définissent comme les grandes démocraties, ceux qui défendent les Droits de l’homme. Ceux qui prétendent nous donner des leçons sont aujourd’hui les plus grands complices du génocide perpétré contre le peuple palestinien. » Sonko a appelé la communauté internationale à agir de manière décisive pour mettre fin à la violence et protéger les droits des Palestiniens.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de soutien historique de divers pays africains à la cause palestinienne. En effet, plusieurs nations du continent ont exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien depuis des décennies, dénonçant les actions militaires israéliennes et appelant à une résolution pacifique du conflit basée sur la reconnaissance des droits des Palestiniens.
Les propos du Premier ministre sénégalais reflètent une opinion largement partagée parmi les citoyens africains. Beaucoup considèrent la crise israélo-palestinienne non seulement comme une question politique, mais aussi comme une question de droits de l’homme et de justice. Les accusations de complicité des grandes puissances résonnent avec les critiques souvent formulées contre l’inaction ou le soutien implicite des pays occidentaux aux politiques israéliennes.
En Afrique, la question palestinienne est souvent associée à des thèmes plus vastes de décolonisation et de lutte contre l’oppression. Les parallèles sont fréquemment établis entre la lutte des Palestiniens et les luttes historiques des peuples africains contre la colonisation et l’apartheid, renforçant ainsi le sentiment de solidarité et d’empathie envers les Palestiniens.
Lors de la conférence, Ousmane Sonko a également appelé le président Bassirou Diomaye Faye à prendre des mesures plus fermes pour soutenir la Palestine. Il a déclaré : « Je demande à Son Excellence le président Bassirou Diomaye Faye, seul détenteur de la politique étrangère et diplomatique du Sénégal, d’engager le Sénégal aux côtés de l’Afrique du Sud et de tous les autres pays qui, aujourd’hui, ont entrepris des poursuites contre les dirigeants israéliens pour crime contre l’humanité. »