La tension diplomatique entre l’Algérie et le Maroc continue de s’aggraver depuis la rupture des relations en août 2021, alimentée par des désaccords sur le Sahara occidental et des accusations mutuelles d’ingérence. Cette escalade a atteint son point culminant avec la fermeture des frontières terrestres, la suspension du gazoduc Maghreb-Europe et l’interruption des échanges commerciaux directs, créant une situation économique complexe pour les deux nations maghrébines.
Malgré ces obstacles, les dattes algériennes continuent de se frayer un chemin sur le marché marocain, illustrant la résilience des liens commerciaux face aux barrières politiques. Célébrées pour leur qualité et leurs prix attractifs, ces dattes, en provenance de Biskra, conservent leur attrait auprès des consommateurs marocains, démontrant que les préférences des consommateurs dépassent les frontières politiques.
Face à ces tensions, une solution alternative a émergé : le transit par la Tunisie. Ce contournement permet aux dattes algériennes d’accéder au marché marocain sous une nouvelle identité tunisienne, soulignant l’adaptabilité des circuits commerciaux et l’interdépendance économique malgré les différends diplomatiques.
Malgré les appels au boycott des produits algériens au Maroc, la qualité et la compétitivité tarifaire des dattes algériennes maintiennent une dépendance structurelle difficile à briser. Avec une production locale insuffisante, le marché marocain est contraint de maintenir ces importations, mettant en évidence un écart entre les ambitions politiques et les besoins économiques réels. Cette situation souligne la résistance des liens économiques entre les pays du Maghreb aux tensions politiques et met en lumière la nécessité pour le Maroc de développer sa production nationale de dattes.
En somme, malgré les obstacles diplomatiques, les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Maroc persistent, démontrant que le pragmatisme commercial l’emporte sur les considérations géopolitiques.