Lors de la campagne pour l’élection présidentielle en 2016, le candidat Patrice Talon avait déclaré avec assurance qu’en « cinq ans, on peut faire le job ». Cependant, après huit ans au pouvoir, son gouvernement se retrouve sur le terrain pour rendre des comptes, mettant en lumière les défis de sa gouvernance.
Les membres du gouvernement, les députés et les partisans de la Rupture se retrouvent donc face à un exercice difficile. Ils tentent d’expliquer aux citoyens pourquoi malgré les efforts et les milliards dépensés, ces derniers se trouvent toujours dans une situation précaire. Les promesses d’un avenir meilleur et d’un changement radical semblent s’être évaporées, laissant un sentiment de déception et de questionnement.
A travers des séances de reddition de comptes, les délégations gouvernementales présentent en détail les réalisations effectuées dans divers secteurs tels que les infrastructures, la santé et l’emploi. Cependant, la réception de ces comptes varie, allant de l’enthousiasme à l’indifférence totale, alimentant les doutes et les critiques.
Alors que la reddition de comptes est un principe essentiel de transparence et de bonne gouvernance, son utilisation comme outil de communication politique soulève des interrogations. Les motivations derrière ces séances et leur efficacité sont remises en question, surtout à l’approche de la fin d’un mandat. Les attentes non comblées, les difficultés économiques et sociales persistent, mettant en lumière les lacunes et les échecs du régime en place.
Malgré les réalisations et les réformes entreprises, des questions demeurent sans réponse. La décision de déléguer la reddition de comptes au lieu de s’y présenter soi-même soulève des interrogations sur les motivations et les craintes du président Talon. Les défis persistants tels que les problèmes frontaliers, les tensions politiques et les coûts de la vie restent en suspens, rendant la reddition de comptes actuelle controversée.