Le Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd-Bénin) a récemment accueilli une mission du Secrétariat technique régional du projet. Cette mission, dirigée par Prof Babacar Fall, expert de l’Unfpa et consultant régional du Projet Swedd-Sénégal, s’est rendue dans les espaces sûrs de Itagui (Dassa-Zoumè), Logozohè (Savalou), Djègbé (Abomey), et ES GUPS de Pobè.
L’objectif de cette visite était d’apporter un soutien technique pour examiner les stratégies de mise en œuvre des espaces sûrs et des clubs des hommes s’engagent. Accompagnée de Prince Comlan Eugène Adjovi, coordonnateur national du projet Swedd-Bénin, la délégation a été impressionnée par le travail des mentores et facilitateurs qui animent ces espaces et clubs.
La mission a souligné la qualité du travail réalisé sur le terrain à Abomey, Dassa et Savalou. Babacar Fall a exprimé sa satisfaction : « Je suis très satisfait de cette mission car le projet a innové de manière significative en termes d’organisation, d’animation et de mobilisation. Je suis rassuré et je tiens à féliciter l’UGP et l’ONG Cpades pour leur excellent travail, ainsi que la communauté pour son implication dans le projet ».
Les espaces sûrs et les clubs des garçons s’engagent visent à soutenir les adolescentes et jeunes filles vulnérables, confrontées à des défis tels que la sexualité, les mariages précoces, le décrochage scolaire. Ces espaces offrent un encadrement pour les aider à surmonter ces obstacles et à acquérir des compétences essentielles pour leur épanouissement et leur autonomisation.
Par exemple, dans l’espace sûr de Djègbé, une trentaine de jeunes filles ayant abandonné l’école ont été prises en charge. Le Projet Swedd les accompagne pour les aider à surmonter leur vulnérabilité et à accéder à des informations sur la santé reproductive, l’autonomisation financière, etc. Elles sont ensuite orientées vers des formations professionnelles et des activités génératrices de revenus pour devenir autonomes.
En ce qui concerne les clubs des hommes et garçons s’engagent, ces derniers travaillent sur des thèmes liés à la masculinité positive et au genre. Les jeunes sont sensibilisés à améliorer leurs relations avec les filles et à développer une estime mutuelle. La délégation a participé à un atelier sur l’identification et la gestion des émotions.
Au cours de la mission, une soixantaine de bénéficiaires, dont une trentaine de filles, ont exprimé leur engagement à respecter les engagements pris dans le cadre du projet. Les filles se sont engagées à ne pas tomber enceintes avant le mariage et à planifier leur avenir. Elles ont choisi des métiers artisanaux tels que la couture, la coiffure, la broderie, etc., mais ont exprimé le souhait d’avoir accès à d’autres opportunités professionnelles.
Le Professeur Babacar Fall a souligné l’importance de créer des conditions favorables pour que les jeunes développent une estime mutuelle, s’engagent positivement et accèdent à des informations essentielles pour leur éducation et leur autonomisation.
A.B
