Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont marquées par des tensions persistantes depuis des décennies, principalement en raison du conflit autour du Sahara Occidental. Cette région, riche en ressources naturelles, est l’objet de revendications concurrentes entre les deux pays, le Maroc affirmant qu’elle fait partie intégrante de son territoire, tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, lutte pour l’indépendance de cette zone. Les rivalités pour la suprématie régionale, les différends frontaliers et les divergences politiques profondes contribuent également à alimenter les tensions bilatérales.
Récemment, l’Algérie a organisé un exercice militaire d’envergure, baptisé « El Azm 2024 », dans la wilaya de Batna, au nord-est du pays. Cet exercice, supervisé par le chef d’état-major, Saïd Chengriha, a impliqué plusieurs unités dans des manœuvres comprenant des tirs réels. L’objectif était de tester la préparation opérationnelle des troupes et d’améliorer les compétences des commandants et des états-majors.
Parallèlement, l’armée algérienne a mené une opération de parachutage simulant une incursion en territoire ennemi. Cette démonstration souligne la capacité de l’Algérie à planifier et exécuter des missions complexes, soulignant ainsi son expertise militaire et sa préparation au combat.
Ces exercices interviennent à un moment où le Maroc a annoncé la création de deux zones industrielles militaires spécialisées dans la production d’équipements de défense et de munitions. Cette initiative, supervisée par le roi Mohammed VI, est perçue par certains observateurs comme une tentative de renforcer l’autonomie militaire marocaine par rapport à l’Algérie.
La synchronisation de l’exercice algérien avec les annonces marocaines a suscité des réactions, certains y voyant une démonstration de force en réponse aux initiatives militaires marocaines. Cette perception a alimenté des controverses, certains redoutant une escalade potentielle dans la rivalité sécuritaire entre les deux pays.
Ces récents développements dans le Maghreb s’inscrivent dans un contexte de compétition militaire et de démonstrations de force susceptibles d’influencer l’équilibre sécuritaire de la région. Dans ce contexte, la communication et la transparence entre les deux nations demeurent essentielles pour éviter toute escalade inutile et maintenir la stabilité régionale.