L’extraction aurifère est une source de revenus essentielle pour de nombreux pays africains, y compris le Mali. Avec des réserves importantes et une industrie bien établie, le secteur aurifère contribue de manière significative aux recettes publiques et aux exportations. Selon la Banque mondiale, l’or représente environ 75 % des exportations et 9 % du PIB du Mali, jouant ainsi un rôle central dans son économie. Malgré une baisse de la production en 2024, les autorités prévoient une reprise en 2025, soutenue par des perspectives positives et le retour potentiel d’un acteur clé du marché.
Selon un document du ministère des Mines relayé par les médias, la production d’or au Mali devrait atteindre environ 54,7 tonnes métriques en 2025, en hausse de 5,8 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est largement due à la relance des opérations de Barrick Gold au complexe minier de Loulo-Gounkoto. En 2024, la production nationale avait chuté de 23 %, s’élevant à seulement 51,7 tonnes, en raison de la suspension des activités de cette entreprise depuis janvier 2025, suite à un différend fiscal avec l’État malien.
Barrick Gold, le principal producteur d’or du pays, occupe une place centrale dans les prévisions pour l’année à venir. Cependant, la reprise des exportations et la stabilité du secteur dépendront de la résolution des tensions entre l’entreprise et les autorités. Les autorités ont bloqué les exportations et saisi trois tonnes d’or exportable, tandis que quatre employés de la compagnie sont actuellement détenus, accusés de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, des accusations que Barrick Gold nie catégoriquement.
Avec une quinzaine de mines d’or exploitées par des sociétés internationales, le Mali reste un acteur clé sur le marché aurifère en Afrique. La reprise annoncée pourrait non seulement stabiliser les revenus du pays, mais aussi accroître l’attrait du secteur pour les investisseurs étrangers. Ainsi, l’évolution des relations entre l’État et les opérateurs miniers sera cruciale pour l’avenir de la production aurifère malienne.