La situation économique mondiale est marquée par une reprise post-pandémique inégale, des tensions géopolitiques persistantes et une inflation galopante, ce qui représente des défis considérables pour les économies émergentes. Les hausses des taux d’intérêt dans les pays développés pour lutter contre l’inflation ont resserré les conditions financières pour de nombreux pays en développement. De plus, les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales et la volatilité des prix des matières premières continuent d’impacter les économies, obligeant les gouvernements à évoluer dans un environnement complexe et incertain.
Le Maroc se démarque par sa capacité à maintenir une croissance positive malgré les turbulences mondiales. Lors de la clôture du Programme-pays II Maroc-OCDE à Rabat, Mathias Cormann, Secrétaire général de l’OCDE, a souligné la robustesse de l’économie marocaine. Il a salué la capacité du Royaume à rebondir après la crise sanitaire, démontrant une résilience remarquable face aux récents chocs, tels que le séisme d’Al Haouz et les épisodes de sécheresse.
Cette performance repose sur un cadre macroéconomique stable, avec un déficit budgétaire en baisse et un ratio de dette publique maîtrisé autour de 70% du PIB. L’inflation en recul, grâce à la modération des prix alimentaires, témoigne de l’efficacité des politiques mises en place. Les projections de croissance pour les années à venir illustrent la confiance dans la pérennité de cette reprise.
La nouvelle charte de l’investissement joue un rôle clé dans la stimulation de l’investissement privé, notamment dans le secteur industriel. L’OCDE recommande d’intensifier les efforts pour encourager la concurrence et accroître la participation du secteur privé, ce qui pourrait favoriser la production de biens à forte valeur ajoutée. La réduction de l’économie informelle est un levier important pour augmenter la productivité et créer des emplois de meilleure qualité.
Du côté de l’éducation, les réformes en cours visent à améliorer les compétences et les résultats scolaires. L’accent mis sur l’augmentation du taux d’achèvement de l’école secondaire est considéré comme un investissement clé pour l’avenir, susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives sur le marché du travail et de soutenir la croissance à long terme.
Le Maroc se positionne en tant que pionnier de la transition écologique dans la région, en s’engageant à réduire les émissions de carbone et à promouvoir les énergies renouvelables. Cette orientation répond aux impératifs climatiques et ouvre de nouvelles opportunités économiques. Ces avancées contribuent à renforcer la convergence économique du pays.
Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, souligne l’importance de ces progrès pour renforcer l’économie marocaine. L’étude économique de l’OCDE offre une analyse détaillée des performances du pays et des recommandations stratégiques pour consolider les acquis et propulser le Maroc vers de nouveaux horizons de croissance et de développement durable.
