Les ministres et experts africains se sont réunis pendant deux jours pour élaborer une nouvelle stratégie pour l’avenir de l’agriculture sur le continent. Ce samedi 11 janvier, lors de la troisième journée du sommet, plusieurs chefs d’État se sont joints à la discussion pour adopter la Déclaration de Kampala, qui vise à guider le secteur agricole africain pour la prochaine décennie. Face aux défis de la sécurité alimentaire, tels que le changement climatique, les conflits et la croissance démographique, les pays du continent ont décidé de collaborer pour relever ces défis en concertation.
Au cœur des débats se trouve l’idée de promouvoir une agriculture durable, adaptée aux réalités de chaque région. L’objectif est de développer des systèmes agricoles résilients aux chocs climatiques, de favoriser le commerce intra-africain pour garantir un meilleur accès à la nourriture, et d’impliquer davantage les jeunes et les femmes dans les activités agricoles. Selon Stephen Byantware, directeur des Ressources céréalières en Ouganda, cette approche collective est cruciale pour faire face aux défis transfrontaliers tels que les invasions de criquets pèlerins ou les inondations. Il souligne l’importance d’une action collective en tant qu’Afrique unie pour gérer ces défis de manière efficace.
D’après l’Union africaine, plus de 280 millions de personnes en Afrique souffrent de la faim. En adoptant la Déclaration de Kampala, les pays africains s’engagent à mettre en œuvre des politiques agricoles ambitieuses visant à nourrir une population croissante tout en préservant les ressources naturelles. Pour atteindre cet objectif, les États africains devront investir dans la recherche agricole, améliorer les infrastructures rurales et promouvoir des pratiques agricoles durables.
