Le Niger est confronté à un défi majeur concernant l’exportation de son pétrole brut, en raison de tensions autour de l’exploitation du pipeline le reliant au Bénin. Pour surmonter cette situation, le pays envisage désormais d’utiliser un pipeline de 1 080 km reliant les champs pétrolifères du sud du Tchad à un terminal pétrolier sur la côte atlantique du Cameroun.
Depuis 2014, un accord bilatéral lie le Niger et le Tchad, permettant au premier d’utiliser l’infrastructure tchadienne pour acheminer son pétrole. Cependant, des défis techniques, opérationnels et financiers se posent quant à la mise en œuvre de cette option.
La réorientation du flux de pétrole nigérien vers le Cameroun nécessitera des ajustements techniques et des investissements importants pour garantir l’efficacité du transport. Des négociations avec les partenaires tchadiens et camerounais seront également nécessaires pour établir les modalités de transit, de tarification et de sécurité.
Bien que la solution tchadienne-camerounaise soit prometteuse, sa mise en place prendra du temps et impliquera des accords politiques, des études techniques approfondies et des ressources financières conséquentes. Le Niger semble déterminé à diversifier ses voies d’exportation pour sécuriser et optimiser ses revenus pétroliers, tout en explorant des pistes de consensus avec le Bénin.
En fin de compte, la diversification des routes d’exportation du Niger est essentielle pour assurer la stabilité et la rentabilité de son secteur pétrolier, et le pays est prêt à explorer toutes les alternatives possibles pour y parvenir.