Au mois de juillet 2023, le Niger a été le théâtre d’un événement majeur avec le coup d’État mené par des militaires, marquant le début d’une refonte des stratégies de sécurité à la fois au niveau national et au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce groupe de militaires a pris le contrôle du pouvoir en exprimant un engagement ferme à stabiliser la situation sécuritaire et à coopérer à l’échelle régionale. Au niveau national, cela s’est traduit par des réformes dans le secteur de la sécurité privée.
Le 10 juin 2024, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, a annoncé le retrait des autorisations provisoires d’exercice des sociétés privées de sécurité Securi.com, Gadnet Sécurité et Manga Sécurité. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large de réorganisation du secteur, en réponse aux préoccupations concernant le respect des normes établies par le gouvernement de transition.
Un arrêté ministériel précise que ces sociétés ne sont plus autorisées à exercer leurs activités de sécurisation de personnes et de biens sur le territoire national, que ce soit directement ou par l’intermédiaire d’autres entités. Il est souligné que toute violation de cette directive est passible de sanctions pénales conformément à la législation en vigueur. Cette mesure vise à garantir que les opérations de sécurité privée dans le pays se déroulent dans le respect de la légalité et de la transparence.
La restructuration du secteur de la sécurité privée est un élément clé de la stratégie globale de sécurisation mise en place par les autorités de transition. Son objectif est de renforcer la sécurité publique pendant cette période critique et de veiller à ce que les acteurs privés du secteur respectent les normes gouvernementales.
Les répercussions de cette décision pourraient être significatives. D’une part, elle pourrait améliorer la gestion et la régulation de la sécurité privée, contribuant ainsi à une meilleure sécurisation de l’espace public. D’autre part, elle pourrait poser des défis pour certaines parties prenantes, notamment les entreprises et les individus dépendant des services des sociétés exclues.
En résumé, cette annonce du gouvernement nigérien constitue une étape supplémentaire dans l’effort de réorganisation de la sécurité, mettant en avant l’importance d’une surveillance renforcée et d’une régulation rigoureuse du secteur privé, dans le cadre plus large des efforts de transition et de stabilisation du pays.