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Le Koweït, dernier d’un classement pour les expatriés

Le Koweït, dernier d'un classement pour les expatriés

L’expatriation est devenue un phénomène fréquent dans un monde de plus en plus interconnecté. Chaque année, des millions de personnes quittent leur pays d’origine à la recherche de nouvelles opportunités professionnelles, d’aventures ou d’un nouveau départ. Cette tendance, résultat de la mondialisation, a profondément modifié le paysage international du travail, créant ainsi une communauté mondiale d’expatriés. Cependant, tous les pays ne sont pas égaux en termes d’accueil des nouveaux résidents. Selon un récent classement établi par InterNations, une organisation spécialisée dans l’expatriation, des disparités significatives existent entre les destinations, avec une surprise majeure en bas de la liste.

Le Koweït, petit émirat du Golfe Persique renommé pour sa richesse pétrolière, se retrouve une fois de plus sous les projecteurs pour une raison peu enviable. Pour la septième année consécutive, il occupe la dernière position du classement des pays les plus accueillants pour les expatriés. Ce résultat inattendu soulève de nombreuses questions sur les défis rencontrés par les étrangers dans ce pays pourtant prospère économiquement.

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Au-delà du climat inhospitalier, les expatriés pointent du doigt les difficultés d’intégration sociale. Seulement 26% des personnes interrogées estiment que les Koweïtiens sont accueillants envers les étrangers, un chiffre bien en deçà de la moyenne mondiale de 61%. Cette situation rappelle l’image d’une porte entre-ouverte : on vous permet d’entrer, mais sans réellement vous inviter à vous installer confortablement.

Les transports publics, considérés comme le système nerveux d’une ville, ne reçoivent que peu d’éloges. Seuls 53% des expatriés jugent les tarifs raisonnables, contre 70% à l’échelle mondiale. C’est un peu comme se voir proposer un taxi luxueux pour traverser la rue – pratique, mais pas nécessairement adapté aux besoins quotidiens.

Cependant, malgré ces défis, le Koweït brille par ses opportunités économiques. Près de trois quarts des expatriés (73%) ont une vision positive de l’économie locale, dépassant largement la moyenne mondiale de 59%. C’est un peu comme découvrir une oasis dans le désert : une promesse de prospérité dans un environnement par ailleurs hostile.

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Le Panama se distingue quant à lui en tant que champion de l’accueil des expatriés, avec 82% des résidents étrangers se déclarant heureux de leur vie sur place. Ce pays d’Amérique centrale semble avoir trouvé la recette du succès, pouvant servir de modèle pour d’autres nations, y compris le Koweït, dans leur quête pour devenir des destinations plus attrayantes pour les talents internationaux.

L’expérience des expatriés au Koweït souligne que la prospérité économique ne garantit pas automatiquement une expérience de vie épanouissante. Pour les pays souhaitant attirer et retenir les talents internationaux, il est essentiel de créer un environnement allant au-delà des opportunités financières, en favorisant l’intégration sociale, le confort de vie et l’ouverture culturelle. Le défi pour le Koweït, et pour d’autres nations confrontées à des situations similaires, sera de transformer leur richesse matérielle en un véritable bien-être pour tous leurs résidents, qu’ils soient de passage ou installés pour longtemps.

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