L’Algérie voit les résultats positifs de sa nouvelle orientation stratégique en matière agricole. Le président Abdelmadjid Tebboune a salué les performances du pays dans la production de blé dur, soulignant des économies substantielles réalisées cette année grâce à une baisse des importations. Cette réussite, annoncée lors d’une réunion avec les acteurs clés du secteur économique, témoigne des efforts déployés au niveau national pour parvenir à une souveraineté alimentaire.
Avec un taux d’autosuffisance en blé dur estimé à 81 %, l’Algérie confirme sa volonté de réduire sa dépendance aux marchés internationaux, souvent sujets à des fluctuations imprévisibles. Ce résultat découle d’une planification plus efficace, d’un encadrement renforcé des agriculteurs et d’investissements ciblés dans les régions à fort potentiel céréalier, notamment dans les hauts plateaux.
Au-delà des économies réalisées, cette avancée renforce la résilience de l’économie algérienne face aux tensions géopolitiques qui impactent les chaînes d’approvisionnement mondiales. Par exemple, le conflit en Ukraine a souligné la fragilité des pays fortement dépendants du blé importé. En misant sur le développement de son agriculture locale, l’Algérie se dote des moyens nécessaires pour mieux faire face à ce type de chocs.
Cependant, le chemin vers l’indépendance alimentaire n’est pas encore achevé. Le blé tendre, largement utilisé pour la fabrication du pain, demeure majoritairement importé. Les autorités ont désormais l’intention d’étendre ces efforts à cette variété, tout en continuant la modernisation du secteur agricole, notamment par l’intégration de technologies et de pratiques durables.
