La transition vers les véhicules électriques se propage désormais en Afrique, marquant une avancée significative dans la mobilité verte sur le continent. Ce changement, symbole d’une conscience environnementale croissante, redéfinit l’industrie automobile à l’échelle mondiale. Des constructeurs établis aux nouvelles entreprises technologiques, tous rivalisent d’innovation pour proposer des véhicules plus respectueux de l’environnement et plus efficaces. Cette évolution ne se limite pas à remplacer les moteurs thermiques par des versions électriques ; elle englobe une refonte complète de l’infrastructure routière, des habitudes de conduite et de notre approche de la mobilité.
Au cœur de cette révolution, le Kenya se distingue en tant que leader africain de la mobilité verte. En confiant à l’entreprise chinoise Moja EV Kenya la mission d’installer 100 stations de recharge publiques pour véhicules électriques d’ici fin 2024, le pays franchit une étape décisive. Ce projet ambitieux, équivalent à l’électrification des campagnes au siècle dernier, promet de métamorphoser les routes kényanes.
Les nouvelles bornes de recharge, véritables oasis énergétiques, offriront une recharge rapide des batteries. Avec une puissance de 80 KW DC, elles permettront de recharger les véhicules en seulement 15 à 30 minutes, réduisant considérablement les temps d’arrêt et augmentant l’autonomie des conducteurs.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à verdir le parc automobile kényan. Des mesures incitatives telles qu’un tarif spécial pour la mobilité électrique, une réduction importante des droits d’accise sur les véhicules électriques à 10 % seulement, et une exonération totale de TVA pour les voitures 100 % électriques ont été mises en place. Ces mesures agissent comme un aimant, attirant les consommateurs vers cette nouvelle technologie.
Les résultats de cette politique proactive sont déjà visibles. Entre juillet et décembre 2023, le nombre de véhicules électriques immatriculés au Kenya a considérablement augmenté, avec 2 694 nouveaux modèles mis en circulation. Ce chiffre porte le total à 3 753 véhicules électriques, représentant désormais 1,62 % du parc automobile kényan.
La participation de la Chine à ce projet souligne l’importance croissante des partenariats internationaux dans la transition énergétique en Afrique. Cette collaboration pourrait servir de modèle pour d’autres nations africaines souhaitant suivre la voie de la révolution électrique.
Cependant, le passage à une mobilité entièrement verte présente des défis. Il est nécessaire de développer un réseau de recharge étendu, de gérer la demande énergétique accrue et de former une main-d’œuvre qualifiée pour entretenir ces nouvelles technologies.
L’initiative kenyane, soutenue par l’expertise chinoise, marque un tournant dans l’adoption des véhicules électriques en Afrique. Elle démontre comment des politiques publiques innovantes et des partenariats internationaux peuvent accélérer la transition vers une mobilité plus durable. Alors que le Kenya ouvre la voie à un avenir électrique, il pave la voie à une transformation profonde du paysage automobile africain, offrant un horizon plus vert pour les générations à venir.