Le 6 septembre 2024 a marqué une avancée significative dans les relations entre la Chine et l’Égypte, avec la signature de cinq mémorandums d’accord visant à renforcer la coopération technologique entre les deux pays. Ces accords, conclus lors du Forum de coopération sino-africaine à Pékin, ouvrent la voie à des investissements importants et à la création d’emplois dans le secteur des technologies de l’information et de la communication en Égypte.
Au cœur de ces accords réside la création d’un fonds d’investissement technologique de 300 millions de dollars. Ce fonds, fruit de la collaboration entre l’Autorité égyptienne de développement de l’industrie des technologies de l’information (ITIDA) et Tsinghua Unigroup, un géant chinois des semi-conducteurs, vise à stimuler l’innovation et le développement technologique en Égypte. Tsinghua Unigroup et ses filiales s’engagent à fournir entre 60% et 70% du capital initial du fonds.
Les accords prévoient également la construction de trois usines dédiées à la fabrication de câbles à fibres optiques et d’équipements de communication. Ces installations devraient renforcer l’infrastructure technologique de l’Égypte, créer des emplois et favoriser le transfert de compétences.
Un volet essentiel de cette coopération consiste en l’établissement de trois centres d’exportation de services d’externalisation. Ces centres, qui devraient générer 800 emplois, se concentreront sur des domaines de pointe tels que la conception de circuits électroniques, le développement de logiciels, et la recherche et développement dans les réseaux optiques, les technologies vertes et les semi-conducteurs.
La formation et le développement des compétences sont également au cœur de ces accords. La création de quatre centres et laboratoires vise à former plus de 3 250 spécialistes égyptiens dans divers domaines technologiques, renforçant ainsi le capital humain du pays dans ce secteur stratégique.
Parmi les entreprises chinoises impliquées dans ces accords figurent des leaders mondiaux tels que Huawei, ZTE, et le groupe Hengtong. Huawei prévoit d’étendre ses opérations en Égypte avec le lancement d’un centre de développement, tandis que ZTE s’engage dans la fabrication locale d’équipements de communication. Le groupe Hengtong, quant à lui, projette d’investir 15 millions de dollars dans une nouvelle usine dans la zone économique du canal de Suez.
Ces partenariats s’étendent également au domaine de l’intelligence artificielle, avec des projets de développement d’un grand modèle linguistique en langue arabe. Cette initiative pourrait avoir des répercussions significatives sur le développement technologique dans l’ensemble du monde arabe.
Les accords signés reflètent une stratégie à long terme visant à positionner l’Égypte comme un hub technologique régional. En attirant des investissements étrangers et en développant son infrastructure numérique, le pays cherche à stimuler son économie et à créer des opportunités d’emploi dans des secteurs à forte valeur ajoutée.