Le Président Emmanuel Macron a pris une décision radicale dimanche dernier en annonçant la dissolution du Parlement français. Cette décision fait suite à une montée significative de l’extrême droite lors des récentes élections européennes, avec près de 40% des électeurs soutenant des partis de cette tendance, et 31,5% des voix en faveur du Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella. Macron a justifié cette dissolution en affirmant qu’elle visait à redonner la parole au peuple français, avec des élections législatives prévues pour les 30 juin et 7 juillet. Cette annonce a suscité des réactions passionnées au sein du paysage politique français, en particulier entre la droite traditionnelle et l’extrême droite, cette dernière voyant une opportunité de renforcer sa présence politique.
Le vice-président du Rassemblement National à l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, a relancé un débat controversé sur la suppression de la double nationalité pour les individus hors de l’Union européenne lors d’une apparition à la télévision. Chenu a argumenté que la possession de plusieurs passeports diluait l’identité nationale, suggérant qu’il était impossible d’avoir des allégeances multiples.
Cependant, il semble que cette position ne soit pas entièrement soutenue au sein de son propre parti. Peu de temps après son intervention télévisée, Chenu s’est rétracté, indiquant que Marine Le Pen, la leader du parti, avait abandonné cette proposition, jugée controversée et difficile à mettre en œuvre en raison des restrictions légales de certains pays comme le Maroc.
Cette volte-face a été critiquée, notamment par Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, qui a souligné les changements fréquents de position de Le Pen, mettant en lumière les confusions au sein du parti.
Cet incident soulève des questions sur la cohérence et la stabilité des positions politiques du RN, surtout en période où le parti cherche à consolider son pouvoir après les élections récentes. La question de la double nationalité n’est pas seulement un enjeu pour l’extrême droite, mais soulève également des questions plus larges sur la nationalité et l’identité, des questions explorées, bien que de manière limitée, par le gouvernement actuel de Macron.
Alors que le pays se prépare pour les prochaines élections législatives, les positions des différents partis sur des questions aussi sensibles seront importantes pour façonner l’avenir politique et social de la France.