Depuis l’avènement du renouveau démocratique au Bénin, aucun secteur n’a réellement émergé malgré les réformes mises en place. La politique n’est plus considérée comme le principal frein au développement du pays, mais plutôt le cadre béninois lui-même. Les présidents successifs ont tous souligné le manque de compétence des cadres locaux, qualifiant même certains d’entre eux d’« intellectuels tarés ». Les tentatives de refondation du système éducatif et l’importation de cadres expatriés n’ont pas apporté les résultats escomptés.
Les fruits et légumes béninois ont du mal à reconquérir le marché français en raison de problèmes de contamination, dont certains cadres béninois sont responsables, que ce soit par incompétence ou par intérêts personnels. La corruption est aussi un problème majeur, attribuable en grande partie aux cadres locaux. Les lois, réformes et sanctions mises en place n’ont pas réussi à endiguer ce fléau.
Une réforme essentielle au Bénin devrait se concentrer sur le citoyen lui-même, en le replaçant au cœur du développement du pays. Pour ce faire, il est crucial de rétablir l’importance de l’éducation civique et morale, du sens et de la culture de l’État, ainsi que du patriotisme. Ces valeurs, qui étaient autrefois promues par le Parti de la révolution populaire du Bénin, ont été négligées avec l’arrivée du Renouveau démocratique. Il est impératif d’inculquer la notion de développement dès le plus jeune âge pour que les citoyens grandissent en ayant à cœur l’évolution de leur nation.