Les récentes déclarations d’incompétence de la cour constitutionnelle dirigée par Dorothée Sossa suscitent de vives interrogations. Après le surnom ironique de « la cour des miracles » attribué à Joseph Djogbénou, certains parlent désormais d’une « cour des incompétences ». Face à cette situation, quelle attitude adopter pour les citoyens béninois ?
Il est de plus en plus fréquent d’entendre la cour constitutionnelle se déclarer incompétente dans divers dossiers. Pourtant, la constitution béninoise en fait le dernier recours, symbolisé par l’expression latine « Quo non alter magna », soit « Celui au-delà de qui il n’y a pas de plus grand ». Malgré cela, la cour se déclare régulièrement incompétente pour traiter certains cas.
Il est constaté que sur des sujets brûlants, la cour constitutionnelle se déclare souvent incompétente. Cela a été le cas pour des recours contre le code électoral en vigueur, critiqué par de nombreux acteurs politiques. Il en est de même pour l’affaire des enfants de la femme tuée par un douanier, où le dossier est resté en suspens.
Face à cette situation, les sept sages interpellent la population béninoise. Tous les actes posés dans le pays doivent respecter une conformité avec la constitution contrôlée par la cour constitutionnelle. Cependant, ces récentes déclarations d’incompétence remettent en question la vigilance de cette institution, pourtant la plus haute issue de la conférence des forces vives de février 1990. Il est légitime de se demander quel mécanisme les requérants doivent suivre lorsque la cour se déclare incompétente.
En fin de compte, ces événements soulèvent de sérieuses interrogations sur le fonctionnement de la cour constitutionnelle au Bénin et laissent les citoyens perplexes quant à la voie à suivre pour obtenir justice.