De par le monde, des liens économiques et politiques se tissent entre les pays, créant un réseau d’alliances complexes. C’est dans ce contexte que le Canada se distingue en tant que leader dans la production et la vente d’armes et d’équipements militaires. Parmi les nations qui bénéficient de cette expertise, on retrouve en tête le Moyen-Orient et l’Arabie Saoudite, qui se positionne comme le principal importateur d’armes canadiennes pour la huitième année consécutive.
En 2023, 78 pays ont fait l’acquisition d’armements canadiens pour un total de 2,14 milliards de dollars, dont environ 50 % provient de l’Arabie Saoudite. Ce pays a principalement investi dans des véhicules terrestres et des composants, représentant plus de 80 % du montant total des exportations canadiennes vers l’Arabie Saoudite.
Cette relation commerciale fructueuse a débuté en 2014 avec un contrat de vente de véhicules légers et blindés de General Dynamics d’une valeur de 14 milliards de dollars. Malgré une pause en 2018 suite à des controverses, la relation a repris par la suite, atteignant son apogée en 2019.
Cependant, ce partenariat soulève des questionnements éthiques, de nombreux chercheurs dénonçant le non-respect des droits humains par l’Arabie Saoudite, tant sur le plan national qu’international, notamment dans le cadre de la guerre au Yémen. Certains rapports indiquent même que l’armement canadien est utilisé sur le terrain lors de conflits armés.
Cette situation soulève des débats sur l’éthique des relations commerciales internationales, mettant en lumière les compromis parfois nécessaires pour maintenir des échanges économiques prospères.