À l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance du Bénin, des femmes béninoises ont exprimé leurs opinions sur les célébrations à venir. Les avis sont partagés, certains saluent les progrès réalisés par le Bénin, tandis que d’autres estiment que le pays n’a pas de raisons de se réjouir.
Bernadette Tossa, une enseignante à la retraite de 75 ans, souligne les avancées du Bénin depuis son accession à l’indépendance. Elle met en avant la gestion autonome des écoles, le développement des infrastructures routières et touristiques, ainsi que les améliorations dans le secteur de la santé. Selon elle, le pays progresse sous la présidence de Patrice Talon, avec la fin des grèves dans le domaine de la santé et la construction d’un nouvel hôpital de référence.
D’un autre côté, Géraude Kouessi, une responsable commerciale à Cotonou, remet en question la véritable indépendance du Bénin. Elle critique l’influence persistante des grandes puissances étrangères et souligne le manque d’autonomie économique du pays, notamment en matière d’importations. Pour elle, il est essentiel de soutenir les entreprises locales pour favoriser la consommation nationale et améliorer la compétitivité sur le marché.
En ce qui concerne l’éducation, Géraude souligne les lacunes du système éducatif béninois, qui ne prépare pas suffisamment les étudiants à l’emploi dans un monde en constante évolution. Elle appelle à une réforme de l’enseignement pour répondre aux besoins du marché du travail actuel et garantir un avenir meilleur pour les générations futures.
Enfin, elle salue les initiatives du gouvernement en matière de promotion du tourisme et de la culture, ainsi que la construction d’un hôpital de référence à Abomey-Calavi. Toutefois, elle encourage également des mesures pour rendre les soins de santé accessibles à tous les Béninois, y compris les plus démunis.