Le Texas a récemment été le théâtre d’une tragédie mettant en lumière les conséquences dramatiques de la législation restrictive sur l’avortement. Le décès de Josseli Barnica, une jeune mère de 28 ans, suite à des complications d’une fausse couche, soulève des questions cruciales. Cette tragédie s’est déroulée quelques jours seulement après l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi interdisant l’interruption de grossesse au-delà de six semaines.
Les événements survenus début septembre 2021 révèlent les ambiguïtés de cette législation. Alors que Mme Barnica présentait tous les symptômes d’une fausse couche à 17 semaines de grossesse, l’équipe médicale s’est retrouvée dans l’incapacité d’intervenir en raison d’un battement cardiaque fœtal. La loi texane ne permet une intervention médicale qu’en cas d’urgence médicale, un terme non clairement défini qui pose problème aux professionnels de santé.
Une exposition prolongée aux bactéries pendant 40 heures a malheureusement coûté la vie à cette jeune mère, laissant derrière elle une fillette d’un an. Selon le rapport d’autopsie, une septicémie liée aux produits de conception a provoqué son décès, trois jours après son accouchement. Les experts consultés par ProPublica qualifient cette tragédie d’évitable. Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de complications médicales liées aux restrictions sur l’avortement. Les médecins américains se sentent souvent impuissants face à des textes de loi ambigus, les obligeant parfois à attendre que leurs patientes soient en danger avant d’agir.
Les conséquences de cette législation vont au-delà des soins obstétriques. Le Texas a enregistré une augmentation significative de 13% de la mortalité infantile entre 2021 et 2022, alors que la hausse nationale était limitée à 1,8% sur la même période.