Des Libanais déracinés par les frappes aériennes israéliennes ont témoigné de leur fuite face à une « destruction totale », en particulier dans le centre de Beyrouth. En parallèle, de nouveaux rapports font état d’attaques de projectiles du Hezbollah contre Israël et d’affrontements le long de la ligne de séparation entre Israël et le Liban, surveillée par l’ONU.
À Beyrouth, les agences humanitaires de l’ONU ont signalé une « nouvelle nuit de frappes » et d’attaques continues, tandis que les travailleurs humanitaires s’efforçaient d’apporter leur aide malgré leurs propres familles déplacées et en quête de sécurité, selon les propos d’Imran Riza, Coordinateur humanitaire de l’ONU au Liban.
« Une autre nuit blanche à Beyrouth. On compte les explosions qui secouent la ville. Pas de sirènes d’alerte. On ne sait pas ce qui va suivre. On ne sait que l’incertitude qui nous attend. L’anxiété et la peur sont omniprésentes », a rapporté Jeanine Hennis, Coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban.
Dans une mise à jour jeudi, l’agence des Nations Unies pour les migrations, l’OIM, a indiqué que 1.600 personnes avaient déjà perdu la vie et que 6.000 autres avaient été blessées au cours des derniers jours.
« Il est primordial que les civils soient protégés. L’OIM fournit de l’aide, mais un soutien continu est nécessaire », a souligné l’agence. De son côté, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que le bilan des morts « s’alourdissait », les hôpitaux étant débordés par l’afflux de blessés.