Depuis plusieurs mois, l’Égypte fait face à des coupures d’électricité fréquentes qui ont un impact sur la vie quotidienne de millions de personnes et ralentissent l’activité économique du pays. Le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a récemment annoncé une stratégie gouvernementale ambitieuse visant à éliminer ces interruptions de courant d’ici l’été 2025, avec un budget de 2,5 milliards de dollars et plusieurs axes stratégiques.
La production d’électricité en Égypte repose principalement sur le gaz naturel, une ressource essentielle dont la production a considérablement diminué ces dernières années en raison de divers facteurs. Afin de pallier ce déficit, le gouvernement égyptien a dû importer 20 cargaisons de gaz naturel liquéfié pour répondre aux besoins énergétiques immédiats, en particulier pendant la période hivernale où la demande en électricité est plus élevée.
Cette solution d’importation représente cependant un coût financier élevé et une plus grande dépendance aux marchés internationaux. C’est pourquoi le gouvernement s’efforce de relancer la production nationale de gaz naturel pour réduire cette dépendance. Parallèlement, l’Égypte envisage un projet d’interconnexion électrique avec l’Arabie saoudite pour partager l’électricité lors des pics de demande, renforçant ainsi la sécurité énergétique de la région.
Le gouvernement égyptien considère cette initiative comme une priorité nationale visant à soutenir le développement industriel, attirer les investissements et améliorer la qualité de vie des citoyens. Outre la production de gaz naturel et l’interconnexion avec l’Arabie saoudite, le plan gouvernemental comprend des investissements massifs dans la modernisation des infrastructures énergétiques existantes, la diversification des sources d’énergie en investissant dans les énergies renouvelables.
La lutte contre les coupures d’électricité en Égypte s’inscrit dans une vision plus large d’indépendance énergétique et de croissance économique durable. Le gouvernement est conscient des défis à relever mais reste ambitieux quant à l’objectif de mettre fin à ces coupures d’électricité d’ici 2025 pour stimuler l’économie et améliorer le bien-être de la population.
