Le commerce entre Moscou et les pays membres des BRICS a connu une croissance exceptionnelle au cours des six premiers mois de 2024, enregistrant une augmentation de 14,7 %, selon les données récemment publiées par la mairie de la capitale russe. Cette progression significative marque un tournant dans les relations commerciales entre Moscou et les principales économies émergentes que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Les autorités locales soulignent que cette performance dépasse largement la moyenne nationale de la Fédération de Russie, où les échanges avec les BRICS ont augmenté de 5,7 % sur la même période. Cette dynamique repose en grande partie sur le renforcement des collaborations dans le secteur industriel. Les entreprises moscovites, notamment celles spécialisées dans les technologies de pointe, jouent un rôle crucial dans ce développement. Elles exportent désormais leurs produits vers des marchés diversifiés tels que l’Iran, l’Afrique du Sud et le Brésil, contribuant ainsi à la diversification des partenaires commerciaux de Moscou.
Le rapport de la mairie de Moscou souligne également une croissance soutenue en 2023, avec une augmentation de 36,5 % des échanges entre Moscou et les BRICS. Ce résultat a été attribué aux efforts continus de modernisation industrielle et à l’intégration d’innovations technologiques dans les secteurs stratégiques. Anatoly Garbuzov, chef du département des investissements et de la politique industrielle de la ville, a mis en avant l’importance de cette coopération croissante, en particulier dans les secteurs de haute technologie, qui représentent une part significative des exportations moscovites.
Parallèlement, cette croissance du commerce avec les BRICS témoigne également d’une volonté politique de renforcer les partenariats au sein de ce bloc économique. Face aux pressions géopolitiques mondiales, la Russie, et plus spécifiquement Moscou, cherche à développer des liens économiques plus solides avec ses alliés stratégiques. Cette stratégie vise à stimuler la croissance économique tout en minimisant les effets des sanctions internationales.
