Le décès du détenu Latif Radji reste un sujet brûlant au Bénin. Cet individu, dont la photo a ému de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, était incarcéré depuis janvier 2020 et est décédé le 1er juillet 2024. Avant sa disparition, sa situation avait suscité de vives réactions en ligne, montrant un homme affaibli et menotté sur son lit d’hôpital.
Lors d’une interview accordée à Crystal News, le frère aîné du défunt a affirmé que Latif n’avait aucun problème de santé avant son incarcération. Selon les dires de Mouthpatou Radji, il se portait bien, comme ses camarades de détention. C’est seulement pendant le carême musulman qu’ils ont appris sa maladie et son transfert à l’hôpital de Porto-Novo. Malheureusement, il aurait été renvoyé à la prison de Missérété sans avoir reçu tous les soins nécessaires.
Le frère a également révélé que Latif avait demandé à rester à l’hôpital car il ne se sentait pas encore guéri. Malgré cela, il a été ramené en prison et continuait à appeler son frère pour lui dire que son état de santé ne s’améliorait pas.
Suite à cet événement, le parti dirigé par Thomas Boni Yayi a dénoncé la situation et rappelé les cas des détenus politiques Reckya Madougou et le professeur Joël Aïvo. Cette formation politique de l’opposition a condamné la violation des droits fondamentaux dans les prisons béninoises, qualifiant les décès en détention de graves violations des droits humains reconnus à l’échelle internationale.