Les relations entre deux nations voisines d’Afrique du Nord, l’Algérie et le Maroc, ont toujours été marquées par une complexité profonde, allant au-delà des simples disputes diplomatiques pour s’étendre à divers domaines, y compris le sport. Les tensions historiques entre les deux pays ont souvent éclaté lors de rencontres sportives, le football devenant un terrain d’affrontement pour ces rivalités géopolitiques.
Dans ce contexte, l’équipe nationale de football de l’Algérie envisage sérieusement de ne pas participer à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2025, qui se tiendra au Maroc. Selon des informations de la Fédération algérienne de football (FAF), cette décision vise à ménager les joueurs en vue des matchs de qualification pour la Coupe du Monde 2026, prévue aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
La FAF craint les problèmes logistiques liés à la proximité des dates de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2026, et privilégie donc la préparation pour ce dernier événement majeur. Ce potentiel boycott ne concerne pas seulement le calendrier sportif, mais résonne également comme un écho des tensions sous-jacentes entre les deux nations. Les réactions à cette décision divergent, certains la soutenant comme une stratégie judicieuse tandis que d’autres, y compris des supporters, la considèrent comme un affront.
Outre la participation à la CAN, la FAF semble exercer une influence sur les joueurs algériens évoluant au Maroc, les incitant à envisager un retour en Algérie ou à explorer d’autres ligues. Cette démarche vise à renforcer les liens sportifs internes et à limiter l’engagement dans le championnat marocain.
La décision finale de la FAF concernant la participation à la CAN 2025 est toujours en suspens, mais elle pourrait avoir un impact significatif sur les relations sportives et diplomatiques futures entre l’Algérie et le Maroc. Le football, reflet des sociétés, met en lumière un chapitre de la rivalité intense entre ces deux nations voisines, liée non seulement au sport mais aussi à des enjeux politiques et culturels plus vastes.