Le 17 septembre 2024, une enquête récente de Jeune Afrique a révélé un aspect méconnu de l’histoire familiale de Jordan Bardella, président du Rassemblement National (RN). Connu pour ses origines italiennes, il s’avère que ses racines sont bien plus diversifiées, avec un arrière-grand-père algérien, Mohand-Séghir Mada, qui a immigré en France dans les années 1930. De plus, son grand-père paternel, Guerrino Bardella, a quitté l’Italie pour s’installer au Maroc, où il s’est converti à l’Islam pour épouser une Marocaine et exercer le métier de menuisier-ébéniste à Casablanca.
Ces révélations remettent en question la vision monoculturelle souvent portée par Bardella dans son discours politique, notamment en matière d’immigration et d’intégration. Son lien avec le Maghreb, à travers son grand-père converti à l’Islam et intégré au Maroc, pourrait influencer la perception du public sur sa politique. Cela soulève également une réflexion plus large sur les récits d’intégration en France, montrant que les parcours migratoires, même au sein de figures politiques de droite, peuvent être riches et variés.
La vie de Guerrino Bardella à Casablanca et les origines algériennes de Jordan Bardella ajoutent une dimension complexe au débat sur l’identité nationale française. Elles mettent en lumière la diversité et l’inclusion dans un récit national, contrastant avec l’image parfois simpliste présentée au public. Ces éléments pourraient potentiellement modifier le discours politique de Bardella, le confrontant à un héritage familial multiculturel qui va au-delà de l’image unidimensionnelle habituellement véhiculée.
