Une délégation de la Fécafoot, dirigée par Samuel Eto’o, s’est rendue au tournoi de Montaigu en France. Autrefois considéré comme un événement de premier plan, ce tournoi est maintenant relégué au second plan, accueillant des sélections régionales. Il est à noter qu’aucun président de fédération, même africain, n’avait jamais assisté à cet événement destiné à une sélection d’Académie. Au Cameroun, Samuel Eto’o semble préférer profiter des subventions allouées aux joueurs et aux présidents de club, tout en engendrant des frais de mission exorbitants.
Malgré les factures impayées qui s’accumulent dans le football camerounais et les protestations des arbitres, le bureau de Samuel Eto’o, avec un budget de fonctionnement d’un milliard de FCFA, fonctionne à plein régime. Celui qui avait promis de ne pas toucher un sou de la fédération semble avoir transformé les coffres de l’instance en son compte bancaire personnel. Grâce au soutien inconditionnel des politiciens bénéficiant également de ces détournements, il se sent intouchable et ne redoute aucune conséquence.
Les promesses de campagne de Samuel Eto’o sont restées lettre morte, au grand dam du football camerounais qui a régressé de manière significative. Les petits progrès réalisés ces dernières années ont été anéantis. Des pays comme la République centrafricaine éliminent désormais nos sélections sans difficulté, incapables de se qualifier pour des compétitions internationales. Les arbitres locaux ne perçoivent plus leurs indemnités malgré les subventions allouées à Samuel Eto’o par l’État.
Marlène Emvoutou, ancienne présidente régionale du football du Sud, exprime son désarroi face aux choix de Samuel Eto’o. Elle souligne ironiquement le déplacement du président de la Fédération française de Football pour assister à un petit tournoi de Ligue régionale. Elle questionne le manque de retombées positives pour le Cameroun depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la fédération et met en lumière le décalage entre les attentes et la réalité des actions entreprises par ce dernier.
