Les prises de position controversées d’Elon Musk sur la scène politique européenne prennent une nouvelle tournure avec son opposition récente aux mesures protectionnistes de l’Union européenne. Le milliardaire, qui exprime régulièrement son soutien aux mouvements d’extrême droite et critique les gouvernements traditionnels européens, en particulier en Allemagne, renforce maintenant ses liens avec la Chine au détriment de Bruxelles. Cette stratégie met en lumière la complexité des relations entre le PDG de Tesla et les institutions européennes, alors que son réseau social X fait l’objet d’une enquête européenne sur la modération des contenus.
Tesla s’est récemment associé à BMW et à plusieurs constructeurs automobiles chinois pour contester les droits de douane imposés par l’Union européenne sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. Ce recours juridique, déposé devant le Tribunal de la Cour de justice de l’Union européenne, met en évidence la détermination du constructeur américain à remettre en question la politique commerciale de l’Europe. Malgré des droits de douane relativement bas de 7,8 %, Tesla refuse cette mesure protectionniste instaurée fin octobre après une enquête sur les subventions.
La contestation de Tesla marque le début d’une longue procédure judiciaire qui pourrait s’étendre sur environ 18 mois, avec la possibilité de faire appel. Ce litige s’inscrit dans un conflit plus large entre Elon Musk et les autorités européennes, rejoignant d’autres recours similaires déposés par des acteurs majeurs de l’industrie automobile, notamment BMW, BYD, Geely, SAIC et l’organisme chinois CCCME. Cette convergence d’intérêts entre les constructeurs occidentaux et chinois reflète une réorganisation des alliances industrielles au-delà des frontières traditionnelles, remettant en question la capacité de l’Europe à protéger son marché automobile face à la concurrence internationale.
